Il va sans dire que de nos jours, la nécessité de faire une année off s’impose. Loin de la course effrénée qui rythme nos vies, du stress et des préoccupations quotidiennes. Entre les enfants et les boulots respectifs, nous n’avons le temps pour rien. Faire un tour du monde en famille s’avère être une idée judicieuse dans la mesure où c’est l’occasion de se poser, de se retrouver en famille et de vivre avec ses enfants, le tout, libérés de la pression du temps.
Dans cet article, on essayera de répondre à toutes les questions qui vous taraudent l’esprit en termes de long périple en famille.
Quelle expérience avant d’entreprendre un tour du monde en famille ?
Il est clair qu’avant de se lancer dans un grand voyage en famille, il est bon d’avoir déjà une certaine expérience du voyage entre adultes, histoire d’avoir une idée de ce qui vous attend ! Si ce n’est pas le cas, commencez par un plus petit voyage avec votre famille : Cela va vous permettre de vous conforter dans votre envie de tour du monde et de trouver la forme de voyage qui vous convient. En effet, faire le tour du monde en famille est une grande aventure qui nécessite une véritable implication. Les parents, sachez que vous devez tous les deux partager le même désir de faire le tour du monde pour que l’atmosphère soit des plus conviviales avec vos enfants.
Le meilleur âge pour les enfants en tour du monde
Il est bien rare que les enfants partagent les rêves de voyages lointains des parents. On ne demande pas l’avis de l’enfant pour habiter à la campagne plutôt qu’en ville, on leur impose de manger des légumes et même d’aller à l’école. Et oui, les parents ont parfois le droit de prendre des décisions arbitraires, c’est leur rôle.
Décision arbitraire ne signifie pas inconsidérée. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. La personnalité et la psychologie de l’enfant en font évidemment partie. Une fois le projet lancé, il faut habituer l’enfant à l’idée en lui montrant des photos, des films, ou des livres. Il se fera une idée de ce qui l’attend lui et la famille. Pour un adolescent, c’est différent. Parmi les nombreuses conséquences de partir en tour du monde, il y a surtout celle de devoir quitter leurs amis. À partir de 13 ans, mieux vaut ne pas imposer un tour du monde à un ado. Il doit en avoir envie, tout comme les parents. Tout le monde est différent, mais rassurez-vous, l’idée est généralement bien reçue. Et puis partir voyager ça veut aussi dire arrêter l’école pendant un moment et ça, ça réjouit la plupart des ados.
Il est difficile de donner un « meilleur âge » pour partir en tour du monde. Finalement, c’est le bonheur qui compte et ça, on ne peut pas l’hiérarchiser par âge. Cependant, on peut affirmer que voyager avec des petits de moins de cinq ans, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut penser aux couches pour les plus jeunes, transporter plus de bagages, être attentif aux problèmes sanitaires, ils se fatiguent vite etc. Le primaire, entre huit et neuf ans, est certainement l’âge le plus simple. Les enfants peuvent prendre part à toutes les activités et se passer des copains sans trop de difficultés.
QUEL BUDGET PREVOIR ?
C’est la partie la plus stressante et la plus décourageante j’avoue ! On se demande bien à combien vont nous revenir toutes les charges ? ou va-t-on voyager dans de bonne condition ? Les dépenses sur place représentent la plus grosse partie du budget lors d’un long voyage : environ les deux tiers de la moyenne. Viennent ensuite les billets d’avion qui représentent environ un cinquième du coût total. Le reste des dépenses est principalement composé de l’équipement, de l’assurance, des visas et des vaccins. Il y a plusieurs facteurs qui influent sur le budget du voyage notamment la durée du voyage, les pays que vous allez visiter mais également le rythme du voyage. Mais d’une manière générale, voyager à plusieurs permet de diviser les coûts par deux : les chambres, les taxis et les guides de randonnée. Si vous voyagez en famille, vous ferez à coup sûr des économies d’échelle ! Pourquoi ? Eh beh parce que les enfants mangent moins et peuvent dormir dans la chambre de leurs parents. De plus, les enfants ne paient pas forcément les transports en commun lors des différentes visites. De toutes les façons, le budget moyen pour un voyage d’un an est de :
- En solo 15 300 euros
- A deux 31600 euros
- En famille 58 100 euros
Alors cela vous tente-t-il ? c’est vraiment très simple ! Commencez à épargner et vous verrez que les choses seront beaucoup plus aisées pour vous.
La scolarité des enfants
Là, c’est vraiment une question qui taraude l’esprit ! et cela peut vraiment freiner la bonne volonté de certains parents de faire le tour du monde avec leurs enfants. On se dit peut-être que l’enfant aura des lacunes, et un grand retard sur ses camarades qu’il a laissés en venant. Mais pourtant, c’est le tout le contraire ! Entre six et 16 ans, l’instruction est obligatoire. On a cependant tout à fait le droit d’organiser cette instruction en famille.
Il n’est pas obligatoire de suivre le programme scolaire officiel à la lettre. La famille fait ce que bon lui semble. Néanmoins, il est bon d’avoir conscience du socle commun de connaissances et de compétences défini par l’éducation nationale qui n’est pas trop spécifique. Le premier pas est d’abord de déscolariser les enfants. Notons qu’il y a plusieurs types de déscolarisation : la déscolarisation officielle et la déscolarisation officieuse.
La déscolarisation officielle consiste à adresser une demande de déclaration d’instruction dans la famille au directeur d’académie (DA-SEN). Vous recevrez une lettre donnant l’accord. Il faut ensuite prévenir le maire de la commune de résidence en accompagnant le courrier de la réponse du DA-SEN en photocopie.
N’oubliez pas non plus de prévenir les enseignants et directeurs d’établissements de vos enfants.
Officieusement, il est possible de s’arranger directement avec les enseignants et la direction de l’école de vos enfants. Si vos enfants sont bons élèves, il y a de bonnes chances qu’ils acceptent d’organiser la désinscription de l’école sans prévenir l’académie. Ils réservent alors une place pour vos enfants en classe supérieure. L’école et vous-même évitez ainsi des tracasseries administratives, la déclaration d’instruction dans la famille ou le contrôle d’un inspecteur de l’éducation nationale.
Dans tous les cas chers parents, ne vous inquiétez pas ! L’important pour vos bout ’chou c’est le français et les mathématiques. Le reste (histoire géographie) n’est pas bloquant. Même avec une seule heure d’enseignement par jour avec votre enfant, il apprendra aussi bien que dans une classe avec 25 élèves. Mieux, dans les conditions du tour du monde, il va acquérir une très bonne culture générale tout naturellement et même améliorer son niveau en langues étrangères très rapidement.
LE CNED
C’est l’organisme d’enseignement à distance officiel de l’éducation nationale. Il dispense un enseignement de qualité (officiel) avec de vrais enseignants qui suivent personnellement l’avancée de vos enfants, corrigent les devoirs, etc. Le CNED donne un cadre, une ligne directrice parfaitement définie qu’on n’a plus qu’à suivre docilement. Et puis, il permet surtout de décharger les parents d’une bonne partie du travail d’enseignement. L’enseignement complet dit « réglementé » suit le programme exact et complet de l’éducation nationale. Il comprend toutes les matières. On doit impérativement rendre les devoirs en temps et en heure scrupuleusement. Dans le cas contraire, on est soumis aux mêmes conséquences que si un élève à l’école ne se rendait pas en cours et ne rendait pas ses devoirs. En gros, le redoublement. Comme pour une classe normale, en fin d’année les professeurs se réunissent pour décider du passage en année supérieure.
On peut aussi suivre les cours du CNED en enseignement libre. On peut alors décider de ne suivre que certaines matières. Le CNED ne décide alors pas du passage en année supérieure ou du redoublement, c’est le rôle du DA-SEN, le directeur d’académie. L’enseignement libre du CNED est payant. De l’ordre de 500 à 700 € l’année quel que soit le nombre de matières suivies.
Les vaccins et visas
N’oubliez surtout pas de vous munir d’un carnet de vaccination international et de faire vos vaccins ainsi que les vaccins de vos enfants. En effet, il a certains endroits du monde qui pullulent de maladies tropicales comme la fièvre jaune, le paludisme et plein d’autres encore ! Faire le tour du monde c’est bon, mais avoir une santé de fer c’est encore mieux ! L’institut pasteur reste le meilleur endroit pour faire tous vos vaccins pour votre tour du monde. En ce qui concerne le visa, vous avez de la chance !! Vous êtes dotés d’un passeport français et il y a une panoplie de destinations à votre portée qui ne demandent pas de visas ! Vous présentez juste le passeport et vous pouvez passer. Par contre, il y en a d’autres qui demandent. Tout dépend vraiment de votre destination et renseignez vous bien sur la procédure.
Le logement en famille
Vous pouvez loger dans une grande variété d’endroits. De façon non exhaustive, on peut citer : l’auberge de jeunesse, la guest house (petit hôtel tenu par une famille), camping, location d’appartement entre particuliers avec le site AIRBNB, ou encore camping-car en location… Il est rare que les familles tentent l’expérience couchsurfing. Faire du couchsurfing consiste à se faire héberger gratuitement chez des habitants accueillants.
Généralement, les familles évitent les logements vraiment « 1er prix » qui peuvent s’avérer sales ou manquer du minimum de confort, ce qui est très relatif.
Si vous voyagez en France, plus précisément dans le Luberon, vous pouvez réserver sur https://lougranos.com.
En conclusion, faire un tour du monde en famille est une expérience enrichissante et inoubliable. Elle est surtout unique et exceptionnelle et on ne peut pas le regretter ! Vos enfants reviendront grandis ouverts à la diversité, à la richesse culturelle ; tolérants soucieux de protéger le monde (écolos en herbe) ; avides de nouvelles connaissances et de nouvelles rencontres ; la tête pleine d’images, de sons, d’odeurs, de couleurs, de souvenirs formidables… pour avoir d’autres priorités et une vision du monde un peu différente de ce que la société nous pousse à avoir.